jeudi 21 mars 2013

21 mars : Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale

 
 
Le 21 mars 1960, à Sharpeville en Afrique du Sud, la police a ouvert le feu sur les manifestants noirs qui protestaient contre des lois discriminatoires du régime de l’apartheid. Soixante-neuf personnes ont été tuées. L’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé, en 1966, le 21 mars de chaque année comme Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale.

La lutte contre le racisme et les discriminations est constamment présente dans le travail de La Passerelle - Intégration et Développement Économique. Nous l’intégrons dans nos démarches de sensibilisation publique, de communications médiatiques, de construction de partenariats, de développement des compétences chez les jeunes francophones, de renforcement des capacités pour l’employabilité et pour l’entreprenariat, d’outillage pour la participation civique, sociale et culturelle.

En début de mars, La Passerelle-I.D.É. présentait « Rire contre le racisme », un spectacle éducatif, comédie et danse, abordant les stéréotypes et les préjugés, les réactions négatives face aux couples mixtes, l’Islamophobie et l’épisode historique et tragique de Marie-Josèphe Angélique, qui fait état de l’histoire de l’esclavage au Canada. Avec l’appui financier de Multiculturalisme Canada et en partenariat avec le Théâtre français de Toronto et avec le Conseil scolaire de district catholique Centre-Sud, une vingtaine de jeunes francophones ont travaillé ardument pendant des mois pour offrir un spectacle de qualité mettant en lumière leurs talents et leur contribution à un avenir juste pour tous.

En cette Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, nous soulignons l’énorme chemin qu’il reste à parcourir pour contrer les défis systémiques qui transpercent le marché du travail en Ontario. Une étude du Centre canadien de politiques alternatives, basée sur les données du recensement, montrait que « les femmes appartenant à des groupes racialisés gagnaient 53,4 cents pour chaque dollar gagné par les hommes non racialisés, et 83,7 cents pour chaque dollar gagné par les femmes non racialisées », et que les familles racialisées avaient 3 fois plus de probabilités de vivre dans la pauvreté que les familles non racialisées.

Pour nous, il s’agit de défis de société, et non pas d’une cause qui mobiliserait les seules communautés affectées. Et c’est un travail en profondeur, coordonné et sur plusieurs plans qui est requis. Nous continuons de développer les partenariats qui aideront à tourner le courant de la discrimination raciale, qu’elle soit interpersonnelle, systémique ou institutionnelle.

C’est ainsi que nous venons d’annoncer un nouveau projet, financé par Condition féminine Canada, qui permettra à une cinquantaine de jeunes femmes francophones de toute origine et appartenance ethno-raciale d’entreprendre des activités, étalées sur 2 ans, pour identifier de manière d’améliorer l’accès des jeunes femmes francophones de tout horizon à l’exercice du pouvoir. La Passerelle-I.D.É. est fière de travailler avec des partenaires de choix dans le milieu de l’éducation et dans celui de la politique municipale pour permettre à ces jeunes femmes francophones de commencer à laisser leur empreinte dans l’éradication du racisme et des discriminations.