lundi 11 février 2013

L'histoire des Noirs en marche: Les jeunes francophones à l'honneur !



La Passerelle-I.D.É. est fière de célébrer le Mois de l’histoire des Noirs encore cette année, soulignant l’importante contribution faite par les Noirs de l’Ontario, du Canada et de partout à travers le monde. Qu’il s’agisse des Steve Biko, Winnie Mandela, Franz Fanon, Thomas Sankara, Viola Desmond ou Lincoln Alexander, leurs contributions ont été essentielles pour redessiner le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui.

L’histoire des peuples de descendance africaine n’a pas commencée avec l’esclavage, comme on pourrait être porté à le croire, mais bien des milliers d’années avant le premier contact avec les Européens sur le continent africain.

Le Mois de l’histoire des Noirs a ses origines aux États-Unis, en 1926, alors que le Dr Carter G. Woodson lançait une initiative sous le nom Negro History Week. Puis, en 1976, il y a eu un changement de nom pour le Black History Month.

Au Canada, c’est la Canadian Negro Women's Association qui, dans les années 50, a introduit cette célébration et c’est en 1979 que l’Ontario Black History Society a persuadé la Ville de Toronto de reconnaître officiellement le Mois de l’histoire des Noirs. Finalement, en 1995, grâce notamment au travail de la Mme Jean Augustine, première députée fédérale afro-canadienne, le gouvernement du Canada a aussi reconnu le mois de février comme Mois de l’histoire des Noirs.

L’objectif premier d’une telle reconnaissance est de mettre en lumière l’héritage qu’est cette culture de résistance et de créativité développée face aux formes d’oppression et de discrimination vécues par les différentes communautés noires. Il faut donc s’assurer que cette commémoration ne reste qu’un symbole vide par la célébration seule d’une liste de dates et de noms.

Voilà pourquoi il est important de ne pas oublier les individus noirs qui font l’histoire par des gestes de tous les jours : la contribution des jeunes noirs, ceux et celles qui, malgré les obstacles auxquels ils et elles font face au quotidien, restent déterminés sur leurs objectifs et qui deviendront les chefs de file de demain. Il faut les supporter et les encourager à repousser les limites et à créer de nouvelles possibilités pour tous.

L’histoire des Noirs au Canada a plus de trois-cents ans. De Mathieu Da Costa à Lincoln Alexander en passant par Marie Joseph Angélique, les Afro-Canadiens ont longuement contribué au devenir du Canada. Que ce soit en tant que fermiers ou gens d’affaires, prédicateurs ou porteurs dans les trains, ouvriers dans les usines ou politiciens, gardes de sécurité ou enseignants, les Noirs on énormément contribué à la société canadienne ainsi qu’à son économie et au développement de son tissu social.

De nos jours, malgré les nombreuses contributions par les différentes communautés noires de l’Ontario et du Canada, ces mêmes communautés continuent de vivre de nombreuses inégalités et discriminations. Les travaux de la Commission ontarienne des droits de la personne, tout comme des publications aussi essentielles telles que « Examen des causes de la violence chez les jeunes », de Roy McMurtry et Alvin Curling, font état des discriminations raciales systémiques ayant un impact important sur nos jeunes et familles des différentes communautés racialisées.

Personne ne devrait rester indifférent pendant que d’autres se battent pour des droits aussi simples que le droit au travail, à un logement décent ou pour démanteler le racisme systémique. Le Mois de l’histoire des Noirs est aussi un rappel qu’il reste beaucoup à faire et que la lutte contre le sexisme, le racisme, l’homophobie et toutes autres formes de discriminations nous concerne tous et doit se faire en collaboration, les uns avec les autres. Il est important que chacun d’entre nous, peu importe son appartenance ou son origine, s’inspire d’histoires comme l’histoire des Noirs pour agir de façon à contribuer aux changements nécessaires et pour souligner la contribution des différents peuples qui ont contribué à faire du Canada ce qu’il est.

La Passerelle-I.D.É. continuera donc de travailler avec toutes les communautés pour une société où nous avons tous et toutes les mêmes opportunités. Une des formes que prend cette visée est « Rire contre le racisme », un événement où les jeunes seront à l’honneur. Samedi, le 2 mars prochain, la communauté est invitée à une merveilleux spectacle-comédie avec des saynètes, danses et chants où la créativité des jeunes se déploiera pour amuser et sensibiliser le public.   

Réservez vos places, l’espace est limité !

La Passerelle-I.D.É. remercie Multiculturalisme Canada pour son soutien, ainsi que ses partenaires dans cette initiative : le Théâtre français de Toronto, le Conseil scolaire de district catholique Centre-Sud et les jeunes francophones de Regent Park.