Toronto- 8 mars 2012, Journée internationale de la femme. Je regarde certaines données au sujet de la participation de mes consœurs au leadership politique à travers la planète. Avez-vous remarqué qu’au Sénégal, il y a eu deux femmes candidates à l’élection présidentielle ? En République démocratique du Congo, 12 % des candidats aux dernières élections étaient des femmes. En Côte d’Ivoire, 27 femmes ont été élues en décembre passé, décrochant 8 sièges de plus qu’aux élections précédentes. À l’Île Maurice, une nouvelle loi exige qu’au moins un tiers des candidats aux élections locales soient des femmes…
Ce ne
sont que quelques chiffres. Leur valeur réside seulement en ce qu’ils nous
permettent de constater la continuité d’une longue marche des femmes vers la
participation pleine. Une marche encore truffée d’embûches et de défis.
Or, nous
vivons au Canada. Je me pose ainsi la question au sujet de la participation des
femmes immigrantes francophones au leadership en cette société qui est la nôtre
et que nous chérissons.
Comme
partout dans la planète, la participation des femmes immigrantes et de
minorités visibles francophones aux différentes sphères de la vie au Canada est
intimement liée, entre autres, à la qualité de leur insertion économique. Il
est difficile de concevoir que ces femmes puissent percer les réseaux où se
déploie la créativité sociale, culturelle et politique si elles sont prises
dans une dynamique chronique de faible revenu, dans le sous-emploi et l’emploi
précaire, sans accès aux protections et avantages sociaux que d’autres prennent
pour acquis.
Le
recensement de 2006 a établi les différences suivantes, concernant la proportion de jeunes femmes francophones ayant un faible
revenu avant impôts dans la Région métropolitaine de recensement de
Toronto :
Femmes francophones
15-24 ans
|
Non immigrantes
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16,8%
|
Immigrantes
|
29,5%
|
|
Femmes francophones
25-30 ans
|
Non immigrantes
|
11,6%
|
Immigrantes
|
23,5%
|
Femmes francophones
15-24 ans
|
Minorité visible
|
32,2%
|
Pas une minorité visible
|
17,6%
|
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Femmes francophones
25-30 ans
|
Minorité visible
|
24,0%
|
Pas une minorité visible
|
13,6%
|
La
Passerelle-I.D.É. attend les résultats du recensement de 2011, tout en
continuant à développer et à offrir des programmes impulsant le développement
économique des jeunes femmes immigrantes francophones. En ce 8 mars 2012, nous
invitons les jeunes femmes francophones de toute origine à intégrer nos
activités dans le cadre de L’Académie : le cheminement vers l’excellence et de notre projet novateur d’Entreprise virtuelle.
Nos vœux
bien sentis d’un épanouissement total vont aux femmes des 5 continents !