C’est le Mois de l’histoire des Noirs. Chaque année, je me réjouis de cette occasion pour nous d’être en avant de la scène, de faire le point sur notre cheminement… Surtout, de tendre des ponts avec les autres communautés, de s’éduquer et de rêver d’avenir.
Force est de constater les défis importants auxquels les jeunes Noirs font face aujourd’hui. Publiées en 2008, les données de l’Enquête sur la population active (Statistiques Canada) indiquaient que, alors que les jeunes nés au Canada avaient un taux de chômage de 11,6 %, les jeunes immigrants installés en Ontario depuis cinq ans ou moins provenant des Caraïbes se trouvaient au chômage à 21,7 % et ceux provenant d’Afrique, à 26,8 %.
Or, de tels chiffres sont aux antipodes de l’énorme potentiel, de la créativité et des forces socioéconomiques qui caractérisent la jeunesse noire de Toronto et de l’Ontario. À La Passerelle-I.D.É., nous croyons à l’éclosion d’un tel potentiel, ce qui nous inspire dans la conception de projets et programmes permettant aux jeunes Noirs francophones, aux côtés des jeunes francophones des diverses communautés et dans la solidarité, d’avancer vers un avenir prometteur.
Nous croyons au leadership en herbe chez nos jeunes. D’où notre programme L’Académie : le cheminement vers l’excellence, financé par la Fondation Trillium de l’Ontario et par Multiculturalisme Canada. Des dizaines des jeunes profitent actuellement d’activités dynamiques et stimulantes leur permettant d’accroître leurs compétences et nous sommes ravis de pouvoir accueillir encore des dizaines de participants.
Nous sommes persuadés que l’entreprenariat est une force au sein de nos communautés qui n’attend qu’à être canalisée pour qu’elle puisse fleurir. Financé par le Fonds pour l’avenir de la Fondation Trillium, notre projet novateur d’Entreprise virtuelle sera bientôt lancé et les entrepreneurs en herbe voulant en bénéficier pourront soumettre leur candidature et embarquer dans un voyage vers le développement économique.
Dans toutes ces initiatives, La Passerelle-I.D.É. ouvre des portes aux jeunes Noirs francophones dans la solidarité, ensemble avec les francophones de toute origine et de toute appartenance ethnoculturelle, contribuant ainsi à jeter les bases d’une francophonie prospère.
Et vous, comment avez-vous célébré ce Mois de l’histoire de Noirs ?